Les Kakutogi sont apparus à partir du milieu du 20ème siècle. Leur traduction littérale est « technique de combat ». Ils s’agit de tous les « sports » de combat. Au Japon ce terme recouvre surtout ce qu’on appelle en occident le MMA (mixed martial arts, disciplines enseignant des techniques de frappes, projections et immobilisations dans l’objectif d’une confrontation sur ring). Les techniques de Kakutogi sont destinées à des combattants se mesurant dans un cadre très précis. Combattant un contre un sur une surface limitée dans un lieu, un jour et pendant un temps déterminés les pratiquants de ces disciplines cherchent à vaincre leur adversaire sans lui infliger de blessures graves. Les techniques les plus dangereuses pour l’intégrité de leurs adversaire sont donc bannies.
Les trois principales catégories définies il n’est toutefois pas toujours évident de déterminer le groupe auquel appartient une discipline. Les ryus traditionnels ont généralement conservé intactes les techniques destructrices des samouraïs mais leur pratique vise à présent généralement la formation de l’homme en tant qu’être humain à travers notamment la concentration et la précision nécessaires à la pratique plus qu’à former des machines de guerre.
Les Budo comme le Judo, le Karaté et parfois même le Kendo ont de plus en plus tendance à mettre l’accent sur la compétition en reléguant l’éducation au second plan et se confondent souvent avec les Kakutogi comme la présence de nombreux champions de Judo dans les compétitions de type Pride (plus grande compétition de combat libre au monde se déroulant au Japon) l’atteste.
Les Kakutogi quand à eux ont une situation plus claire bien que certains développent une pratique pour les non-compétiteurs qui s’inspire des Budo traditionnels.
Ces classifications sont bien sûr très sommaires et Donn Draeger entre autre écrivit énormément sur ce thème. Elles peuvent toutefois apporter un éclairage sur les différentes pratiques du paysage martial actuel.